SEMANA SANTA à Almuñecar

 

 

 

Entre le dimanche des Rameaux, et le jour de Pâques, se déroule la

SEMANA SANTA.

Au cours de ces journées, sont célébrés le retour du Christ à Jerusalem, puis sa passion et sa mort.

Le jour des Rameaux, les membres des cofradias qui défilent en procession sont porteurs de rameaux constitués de palmes tressées, et il n'y a pas d'âge limite pour participer à ces processions :o))

 

Chaque trono représente une scène de ces jours de la passion du Christ.

Ci-dessous l'entrée dans Jérusalem.

Les "tronos" sur lesquels sont placées les statues honorées sont richement décorés. Certains sont de véritables joyaux de l'art religieux.

 

Devant chaque "trono" marchent des "penitentes", le visage recouvert d'une cagoule.

Cette tradition remonte à l'époque de l'inquisition, lorsque les personnes condamnées par l'église à subir un chatiment, cachaient leur honte et leur désarroi sous une cagoule.

 

Sous le trono, ne voyant pratiquemment rien, dissimulés par des panneaux de bois ajourés, se trouvent les porteurs.

 

Les tronos, qui sortent des différentes églises de chaque paroisses, sont précédés d'un groupe musical, le "tambour major" étant porteur de la banière de la "cofradia" gardienne de la relique.

 

Petites cosladeras deviendront grandes.

 

 A certains moments, la procession  prend un aspect militaire, puisqu'il n'est pas rare de voir des fanfares militaires accompagner musicalement le défilé des icônes dans les rues des villes.

 

Souvent, notamment dans les grandes villes, les tronos sont précédés par les autorités civiles et militaires en grands uniformes d'apparat.

Chaque trono est précédé de la banière de "sa" cofradia.

 

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Les tronos sont des "constructions" en bois, richement et lourdement décorés. Leur poids peut atteindre plusieurs tonnes.
 
 
 
 
Les tronos les plus imposants et les plus lourds défilent dans les rue de Malaga et Sevilla.
A Malaga, le seul trône de la cofradia ayant son siège au pied de l'Alcazaba dépasse les 5 tonnes, et nécessite 200 porteurs
 
 
 
 
 
Le port du trono est un exercice épuisant. Les processions durent plusieurs heures, pour se terminer bien souvent au petit matin. Chaque cofradia essaie de disposer de porteurs de "relève", surtout dans les villes et villages  tels qu'Almuñecar, ou les rues et ruelles sont trés escarpées, pavées et tortueuses.
 
 
 
Bien que ces processions soient profondément ancrées dans la culture espagnole, les cofradias ont de plus en plus de difficultés à l'heure de recruter des porteurs. Cette année (2010) plus que dans le passé, dans plusieurs villes des cofradias ont du renoncer à sortir leurs tronos par manque de porteurs.
 
Malgré la solennité des processions, les moments de pauses sont mis à profit pour revenir à la "réalité de la vie", et le pénitent solennel et silencieux redevient vite le compère habituel. Sans doute en la circonstance, on peut dire que c'est l'habit qui fait le moine.
 
 
 
Au passage des tronos dans les rues, lorsqu'un balcon est signalée par un velum, il n'est pas rare que la procession s'arrête.
On peut alors entendre un "espontaneo" déclamer ou chanter a capela un cantique la plupart du temps improvisé à l'instant.
Ces déclarations ou ces chants sont appellés des "SAETAS", mot qui signifie "flèche", car ces quelques mots ou chants sont lancés à destination de l'icône comme pourrait l'être une flèche décochée par un arc.
 
 
 
 
Soit à l'avant, soit à l'arrière des tronos vous verrez une cloche et une claquette.
Les porteurs, notamment ceux qui se trouvent directement sous le trono son aveugles. Ils ne se dirigent, avancent ou reculent qu'en "obéissant" aux ordres du "costalero" responsable de l'avancée du trono.
Aprés avoir annoncé son prochain ordre, il coordonne le mouvement en faisant tinter la cloche, ou en fermant violemment la claquette
 
Quand le trono est posé, deux coups de cloches indiquent aux porteurs de se tenir prêts, et quelques secondes plus tard un seul coup bref et sec donne le signal du lever. Le trono est alors littéralement projeté en l'air sur les épaules des porteurs. Autre moment délicat, notamment dans les ruelles de la vieille vile, ce sont les manoeuvres auxquelles doit se livre le trono pour pouvoir tourner. Quelques fois, le passage s'effectue quasimment au millimètre prés. La foule applaudit toujours la coordination des costaleros.
 
 
 
Et si ce visage d'enfant était la meilleure définition des mots
"bonheur et béatitude" !
 
 
 
 
 
 
Prennent également part aux processions, des personnes costumées en soldats romains pour rappeller les circonstances de la passion du Christ.
 
 
 
Dans la rue d'Almuñecar descendant de l'église "principale", le trono du Christ descend vers la place de la Mairie, et précède le trono de la Vierge.
 
 
 
 
 
 
Arrivé sur la place, lentement les costaleros font faire demi-tour au trono du Christ, qui attend alors l'arrivée de "sa mère" pour la saluer. Le public applaudit chaleureusement ce moment.
 
 
 
Petites costaleras deviendront grandes ...
 
 
 
 
L'un des tronos les plus imposants d'Almuñecar, représentant la mise en croix du Christ, descend du quartier du Castillo, et il faut connaître l'étroitesse des rues et la trés forte pente, pour apprécier l'effort demandé aux porteurs, qui arrivent en bas du chateau littéralement exténués.
 
 
 
Détail de l'avant d'un trono, avec la cloche servant à transmettre les ordres aux porteurs.
 
 
 
 
Le trono de la photo suivante, qui emprunte lui aussi les ruelles de la vieille ville au pied du chateau, présente la particularité de n'être porté que par des femmes. L'exploit, puisque c'en est un, n'en est que plus remarquable.
 
 
 
Maman est costalera ... je serai costalera moi aussi ...
dans quelques années !
 
 
 
 
 
 
 
 


21/04/2010
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